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Payer avec des coquillages...

Jusqu'à très récemment, des coquillages ont été utilisés de part le monde comme monnaie d'échange. Ces coquillages, récoltés sur diverses plages...

Chapelet de caurisCes coquillages, récoltés sur diverses plages des océans indien, atlantique et pacifique, étaient transportés jusqu'au coeur des continents puis manifacturés pour fabriquer des parures ou des colliers, ou bien simplement percés et assemblés en chapelets, ou encore entassés dans des paniers tressés.

 

 

 

(Musée des Confluences – Olivier Garcin)

Ci-dessous, un chapelet de coquillages et une coiffe de dignitaire datés du XIXème et du XXème siècle, sont deux exemples de l'utilisation de coquillages en lien avec la monnaie.

Liste des objets de cette collection

Pour en savoir plus sur la biologie des cauris et les oliva

Image de Cauri vivant (Cypraea annulus)Les Cauris et les Olives sont des gastéropodes exclusivement marins. La photo ci-contre laisse entrevoir le manteau de l'animal, c'est à dire la membrane rétractable qui lui permet entre autre d'intéragir avec le milieu extérieur. Le reste des organes est protégé dans la coquille, qui est la seule partie de l'animal qui résiste au temps. Les coquilles sont ramassées sur les plages ou bien à faible profondeur dans les récifs. Comme toutes les coquilles de gastéropodes, elles sont formées d'un entrelacement de cristaux de calcaire que l'animal précipite à partir de l'eau de mer, et de protéines produites par l'organisme. Ceci donne une coquille très résistante et en fait un matériau privilégié pour une monnaie. Généralement blanche ou beige avec une patine brillante, la coquille peut être partiellement colorée, par exemple chez Cypraea Annulus qui arbore un anneau orangé au sommet de sa coquille. Toutes les caractéristiques évoquées permettent à ce biomatériau d'être très difficilement falsifiable, puisque telle ou telle imperfection visuelle sera aisément reconnaissable à l'oeil. Enfin, la valeur unitaire d'un cauri étant assez faible quelque soit la région dans laquelle il est utilisé, leur falsification en est d'autant moins intéressante.

Références

  • Josette Rivaillain, Paléo-monnaies africaines, Administration des monnaies et médailles
  • Jacques Schoonheyt, 4000 ans de moyens d'échange
  • Portères Roland. La monnaie de fer dans l'Ouest-Africain au XXe siècle. In: Journal d'agriculture tropicale et de botanique appliquée, vol. 7, n°1-3, Janvier-février-mars 1960. pp. 97-109; doi : 10.3406/jatba.1960.2595
  • Edoumba Pierre. Aperçu sur les monnaies d'Afrique. In: Revue numismatique, 6e série - Tome 157, année 2001 pp. 105-119; doi : 10.3406/numi.2001.2321
  • Rivallain Josette. Monnaies d'Afrique : visions africaines et visions européennes. In: Revue numismatique, 6e série – Tome 157, année 2001 pp. 121-130; doi : 10.3406/numi.2001.2322
  • Iroko Abiola Félix. Les hommes d'affaires français et le commerce des cauris du XVIIe au XIXe siècle. In: Revue française d'histoire d'outre-mer, tome 78, n°292, 3e trimestre 1991. pp. 359-374; doi : 10.3406/outre.1991.2906

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