Chapelet de cauris

Diaporama

Introduction

A première vue, on pourrait croire que cet objet est un collier. Cependant, les coquillages utilisés, des cauris des espèces Monetaria moneta et Cypraea annulus, sont parfois percés grossièrement et la fibre végétale qui les relie est assez simplement découpée. Alors quand on sait que les cauris ont été utilisés comme monnaie dans tout le pourtour de l’Océan Indien, et que l’on compte précisément le nombre de cauris du chapelet, une autre hypothèse quand à son utilisation se dégage.

Serait-ce un « billet » de 100 cauris ? De nombreux équivalents de ce chapelet, avec 50, 100, 200, 400 cauris ont été décrits, sous le nom de ligatures, et permettaient de faciliter le comptage de la monnaie lors d’échanges commerciaux. D’ailleurs, à l’époque et à l’endroit où ce chapelet de cauris a été fabriqué (vers 1860), la valeur de conversion unitaire d’un cauri était 0,50 centimes de francs. Cela représente une valeur de à peut près 1 euro actuel pour ce chapelet de cauris. Et bien que la valeur d’un cauri pouvait varier d’une région à l’autre, des témoignages récoltés vers 1860 nous donnent un ordre de grandeur de ce qu’on pouvait acheter avec ce chapelet. Par exemple, chez les Bangongo, une population de l’Ouest du Congo, il fallait 5 chapelets comme celui-ci en échange d’une poule, et 150 chapelets, soit 15000 cauris pour pouvoir acquérir une chèvre.

Différentes espèces de cauris

Plusieurs espèces de cauris existent et plusieurs ont été utilisées en tant que monnaie.

C'est le cas des espèces Cyprarea moneta (ou Monetaria moneta) et Cypraea annulus, présentes sur le chapelet africain.

Autres usages des cauris

Bien qu'ayant aujourd'hui perdu leur statut de monnaie, les cauris sont gardé une symbolique forte. Il sont parfois considérés comme des objets de voyance, de divination ou de décoration via la confection de bracelets ou de colliers. On les trouve également représentés sur des monnaies actuelles, comme sur des pièces de Guinée équatoriale ou des billets maldives.