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Résolution du Paradoxe du Fardeau Mutationnel

Des scientifiques, dont un étudiant du Master Biosciences, résolvent le Paradoxe du Fardeau Mutationnel!

L’espèce humaine a un taux de mutation exceptionnellement haut. En effet, il a été estimé que chacun d’entre nous recevait en moyenne deux mutations délétères de ses parents. Ces mutations réduisent l’espérance de vie des individus ou abaissent leur taux de fécondité de manière sensible. Jusqu’à maintenant, les modèles établis par les généticiens des populations suggéraient que ces nouvelles mutations empêchent plus de 88% des individus de se reproduire. Sous ces modèles, on attendait alors que chaque femme dût avoir en moyenne 16 enfants pour que l’espèce humaine reste viable ! Il est clair que les hommes ne montrent pas un tel niveau de fécondité et la manière dont nous tolérons notre fort taux mutationnel restait un mystère.
Récemment, Peter D. Keightley de l’Université d’Edinburgh (GB), Yann Lesecque, élève du Master Biosciences de l’Ecole Normale Supérieure de Lyon (France) et Adam Eyre-Walker de l’Université du Sussex (GB), ont montré que l’espèce humaine pouvait tolérer jusqu’à plusieurs centaines de nouvelles mutations délétères à chaque génération si la sélection naturelle agit via la compétition entre les individus et non via l’interaction entre l’individu et son environnement.

Lesecque, Y., Keightley, P.D. and Eyre-Walker, A. (2012). A resolution of the mutational load paradox in humans. Genetics (in press)
http://www.genetics.org/content/early/2012/05/30/genetics.112.140343.abstract

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