Morphologie de la levure Alternaria alternata
Aspect macroscopique d’Alternaria alternata.
Après 7 jours de culture, les colonies apparaissent noires et duveteuses et présentent une texture épaisse. Cette culture d’Alternaria alternata a été effectuée sur milieu MEA, pH 5.4, à 30°C.
Aspect microscopique d’Alternaria alternata.
Au microscope à faible grossissement (x 10), la levure Alternaria alternata se présente sous la forme de long filaments mycéliens (hyphes). Dans cette préparation, les filaments frais ont été colorés au bleu coton lactique. Au milieu des filaments, des structures reproductrices brunes du champignon sont visibles : les conidies. Les conidies sont des spores asexuées qui assurent la reproduction asexuée de la levure.
Aspect microscopique d’Alternaria alternata.
A plus fort grossissement (x 20), notez l'aspect cloisonné (on dit aussi septé) des conidies.
Morphologie et formation des conidies d'Alternaria alternata.
Au microscope optique à gros grossissement (X40), les conidies sont parfois ovoïdes parfois elliptiques. Elles portent souvent à leur extrémité un bec conique à cylindrique, brun et court. Ces spores asexuées sont pluricellulaires : elles sont divisées par des cloisons (ou septas) transversales et/ou longitudinal (on dit qu’elles sont obclavées). Les chaînes de conidies (simples ou ramifiées) sont produites à l’extrémité de bâtonnets marron appelés conidiophores. Les conidiophores sont simples, lisses, parfois ramifiées, courts ou allongés.
Morphologie et formation des conidies d'Alternaria alternata.
Sur cette photo au microscope optique à gros grossissement (X40), on voit bien la forme elliptique des conidies et leur disposition en chaîne lorsqu’elles émergent du conidiophore. Les conidies peuvent ensuite se séparer et se disperser.
Alternaria alternata est une levure issue du sol que l’on retrouve très fréquemment dans l’atmosphère et les maisons. Elle se développe de façon optimale à la chaleur et à l'humidité. La présence de plantes peut favoriser sa multiplication. Elle appartient à la classe des Deutéromycètes et à la famille des Pléosporacées.
Alternaria alternata peut se cultiver facilement à 30°C dans des conditions aérobies sur un milieu MEA de pH 5,4. Alternaria alternata peut en outre survivre dans un environnement défavorable, en particulier dans des conditions d’anoxie (taux d’oxygène de 0,25%). Ses spores, très résistantes, restent viables pendant plusieurs années.
Dans les conditions de culture favorables (comme proposées ici), le champignon met en place bout de quelques jours des structures reproductrices appelées conidies qui assurent sa mulplication asexuée. Les conidies, d’aspect ovoïde et septé, sont produites et portées par des filaments épais et bruns appelés conidiophores. A maturité, les conidies se détachent des conidiophores et assurent ainsi la dispersion ainsi du champignon.
Chez les végétaux, il se présente comme un champignon phytopatogène provoquant divers symptômes, tâches noires, pourriture, rouille, etc. sur les différents organes de la plante.
Laurence Dutron, juillet 2012.