Archégones de Marchantia
- Archégone complet et archégone tronqué
- Col, percé par le canal du col
- Ventre
- Oosphère (gamète femelle)
- Pédicelle
- Pièces protectrices stériles (périanthe et membranes de l’involucre)
Le plan de coupe permet de distinguer un archégone de Marchantia (Marchantiophytes) dans son intégralité, et un autre partiellement. La structure des archégones d’hépatiques est parmi les plus complexes des Embryophytes. De la base vers l’apex, il y a un pédicelle (court), un ventre et un long col. Le pédicelle relie l’archégone aux tissus végétatifs. Le gamète femelle est l’oosphère, produite par mitose au niveau du ventre. L’enveloppe cellulaire permet sa protection du milieu aérien desséchant. Cette enveloppe est discontinue au niveau du canal du col. Celui-ci permet la fécondation par un spermatozoïde nageur, en présence d’eau (après une pluie par exemple). Le périanthe (qui semble ici entourer deux archégones) et l’involucre (écailles membraneuses) ont vraisemblablement une fonction de protection aussi.
Photographie : Marc Coudel
Référence : Bryo_5_lame_5
Information(s) : Orientation : coupe longitudinale
Marchantia (Marchantiophytes) est un genre commun d’hépatiques à thalles. Le cycle de reproduction implique deux générations, une haploïde (dominante, et visible ici) et une diploïde. L’appareil végétatif est constitué d’un thalle en langues, dont les tissus photosynthétiques visibles en coupe transversale sont protégés du milieu aérien par une cuticule. Les échanges gazeux sont contrôlés par des pores. Ceux-ci seraient homologues des stomates et donnent sur des chambres aérifères. Les phylogénies moléculaires récentes (fin des années 2010) montrent que les thalles des Marchantiophytes seraient issus d’une simplification évolutive d’appareils végétatifs plus complexes, peut-être similaires à ceux des Bryophytes actuels.
On observe ici un archégoniophore, structure en forme de parapluie spécialisée dans la reproduction (constitué d’un pédoncule et d’un chapeau en forme d’étoile, séparés artificiellement par la coupe). Chez les femelles, les archégones (gamétanges femelles) sont présents sous le chapeau. Ils permettent la production d’un gamète femelle (l’oosphère) par mitose et la fécondation. Une enveloppe cellulaire protège ces processus du milieu aérien desséchant. On trouve également sous le chapeau d’autres structures qui pourraient participer à la protection de la gamétogenèse : l’involucre (écailles membraneuses stériles) et le périanthe (enveloppe plus ou moins présente autour de chaque archégone).
Photographie : Marc Coudel