Découvrez les collections de biologie

Tête de larve d’Aeschne (libellule)

Tête de larve d’Aeschne (vue globale)

  • Œil composé
  • Axones rétiniens
  • Chiasma optique primaire
  • Lamina
  • Medulla
  • Lobula

La coupe transversale de tête de larve d’Aeschne permet de montrer les caractéristiques histologiques des yeux composés chez les Insectes. Les différentes parties du lobe optique, premier relai nerveux pour les informations visuelles perçues par les photorécepteurs sont également visibles.

Photographie : Jean-Pierre Moussus

Tête de larve d’Aeschne (vue globale)

  • Deux yeux composés accolés dans la région dorsale
  • Lobes optiques
  • Protocérébron
  • Stomodéum (région antérieure du tube digestif)
  • Glandes salivaires céphaliques
  • Apodèmes des pièces buccales

Les deux lobes optiques flanquent chacun le protocérébron auquel ils sont reliés. Ce dernier représente le centre d’intégration nerveux principal de l’animal. Il surmonte l’œsophage dont l’épithélium est tapissé d’une fine cuticule. Les glandes salivaires céphaliques visibles ici complètent les glandes salivaires thoraciques qui n’apparaissent pas. Les apodèmes chitineux correspondent aux surfaces d’insertion des muscles qui permettent la mise en mouvement des pièces buccales, probablement les mandibules ici.

Photographie : Jean-Pierre Moussus

Relation entre l’œil composé et le lobe optique

  • Ommatidie
  • Trachées respiratoires
  • Lame basale fenestrée de l’œil composé
  • Axones des cellules rétinuliennes projetant sur le lobe optique
  • Lamina
  • Corps cellulaires des neurones monopolaires de la lamina

Les yeux composés sont constitués d’une répétition d’unités élémentaires appelées ommatidies qui se comportent chacune comme un petit œil formant une image miniature sur un champ visuel très réduit de l’ordre de quelque degrés d’angle. Les cellules photoréceptrices (cellules rétinuliennes) sont des cellules nerveuses dont les axones se projettent sur le lobe optique au niveau de la lamina. Ils traversent une membrane fenestrée en quittant l’œil composé. Les neurones monopolaires de la lamina dont les corps cellulaires forment une couche externe reçoivent les informations transmises par les cellules rétinuliennes.

Photographie : Jean-Pierre Moussus

Détail de la région apicale des ommatidies

  • Portion de cuticule formant une cornéule
  • Cône cristallin
  • Cellules cristaliniennes
  • Cellules pigmentaires iridiennes
  • Cellules cornéagènes

L’image formée par chacune des ommatidies résulte de la convergence des rayons lumineux sur les cellules rétinuliennes. Ces derniers sont déviés par une lentille formée par une portion de cuticule (équivalente de la cornée de l’œil des mammifères) et un petit cône cristallin glycoprotéique sécrété par des cellules cristalliniennes. Les ommatidies sont isolées optiquement les unes des autres par des cellules pigmentaires dont les pigments absorbent la lumière parasite. La réorganisation des cellules pigmentaires permet de contrôler la quantité de lumière qui accède aux cellules photoréceptrices à la manière de la pupille des Mammifères.

Photographie : Jean-Pierre Moussus

Détail de la région moyenne des ommatidies

  • Cellules pigmentaires rétiniennes
  • Rhabdomes
  • Cellules rétinuliennes

Dans chaque ommatidie, huit cellules photoréceptrices (cellules rétinuliennes) présentent des microvillosités apicales réunies en un rhabdome qui concentre les protéines photoréceptrices (opsines). La rétinule est optiquement isolée des rétinules adjacentes par des cellules pigmentaires rétiniennes.

Photographie : Jean-Pierre Moussus

Détail de la région basale des ommatidies

  • Cellules rétinuliennes
  • Lame basale fenestrée
  • Axones des cellules rétinuliennes projetant sur la lamina
  • Trachées respiratoires

Dans la région basale de chaque ommatidie, les axones des cellules rétinuliennes quittent l’œil composé en franchissant une lame basale fenestrée et se projettent sur la lamina. Les tissus nerveux et sensoriels réalisent leurs échanges gazeux respiratoires grâce à un important réseau de trachées respiratoires dont les ramifications courent jusqu’à la base des ommatidies.

Photographie : Jean-Pierre Moussus

Détail du protocérébron

  • Moitié du protocérébron
  • Corps pédonculé
  • Complexe central
  • Lobe antennaire
  • Paire de nerfs ocellaires
  • Système neurosécréteur (corps cardiaques et corps allates)

Le cerveau des insectes est composé de trois parties correspondant à la fusion de plusieurs ganglions nerveux : le protocérébron (région la plus antérieure), le deutocérébron et le tritocérébron. La coupe passe par le protocérébron dont la partie sommitale est occupée par les corps pédonculés. Ces derniers jouent un rôle important dans l’apprentissage et la mémoire en particulier olfactifs. Entre les deux corps pédonculés se trouve le complexe central qui permet l’orientation spatiale et abrite une horloge biologique circadienne. Sous le protocérébron se trouve le système neurœndocrinien des insectes, les corps cardiaques et les corps allates, équivalent du complexe hypothalamo-hypophysaire des Mammifères. Enfin, une paire de nerfs ocellaires part dorsalement innerver les ocelles qui sont des photorécepteurs permettant la mesure de la luminosité de l’environnement.

Photographie : Jean-Pierre Moussus

Référence : INSECTES15

Coupe histologique réalisée par : Elodie Carémoli

Information(s) : Orientation : coupe transversale Coloration : trichrome de Masson