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Coupe transversale d'aiguille de pin maritime

Coupe transversale d'aiguille de pin (vue d'ensemble)

  • Épiderme
  • Hypoderme
  • Stomates enfoncés en profondeur
  • Mésophylle et canaux résinifères
  • Endoderme
  • Tissu de transfusion et faisceux cribro-vasculaires

Chez le pin, l'aiguille a une fonction photosynthétique avec un rapport surface sur volume réduit qui limite les échanges d'eau. Ce n'est pas une vraie feuille : elle ne présente pas de bourgeon axillaire. Les vraies feuilles des pins sont les écailles brunes présentes sur les rameaux. C'est à leur aisselle que se forment des rameaux secondaires à croissance définie qui portent les aiguilles par deux ou plus (selon les espèces).
En coupe, on distingue plusieurs adaptations qui limitent les pertes d'eau. Les cellules épidermiques ont une paroi épaisse sur toute la surface. Elle est probablement imprégnée de subérine, une molécule très hydrophobe qui limite les échanges d'eau avec l'atmosphère. Dessous est présent un hypoderme lignifié. Il limite également les échanges d'eau (la lignine est hydrophobe) et est à l'origine du caractère rigide et piquant des aiguilles.
Les stomates sont enfoncés dans l'ensemble épiderme/hypoderme, ce qui réduit la convection avec l'atmosphère et donc les échanges. Cette capacité des pins à économiser l'eau leur permet de coloniser des milieux secs. En France, plusieurs espèces de pin sont notamment notamment abondantes dans de grandes forêts de la zone méditerranéenne, soumise à une sécheresse estivale, ou des étages montagnards ou subalpins, où l'eau est indisponible à cause du gel.
La photosynthèse a lieu dans le mésophylle. Ses cellules sont grandes et allongées, rappelant celles d'un parenchyme palissadique. Deux faisceaux cribro-vasculaires assurent les échanges avec le reste de la plante : le xylème (en vert) apporte la sève brute (eau et sels minéraux) et le phloème (en rose) permet l'export des photosynthétats. L'endoderme et le tissu de transfusion régulent les échanges entre le mésophylle et les tissus conducteurs.
Les aiguilles de pin sont mises en place pour une durée de deux à quatre ans. Cela les rend plus sensibles aux herbivores et parasites que des feuilles caduques (perdues de toute façon avant l'hiver). On y trouve un ensemble d'adaptations qui limitent l'exploitation par les herbivores et les parasites : l'hypoderme lignifié est à l'origine du caractère dur et piquant de l'aiguille et les canaux résinifères produisent une résine qui limite la capacité des exploiteurs à attaquer l'organisme.

Photographie : Marc Coudel

Référence : Gymno06

Coupe histologique réalisée par : Margarethe Maillart

Information(s) : Orientation : coupe transversale Coloration : Carmino-vert de Mirande