Bonnet de bœuf
- Couche germinative (cellules souches de l’épithélium)
- Cellules épithéliales en cours de différenciation (vers la lumière)
- Couche cornée (fibres de kératine)
- Chorion (tissu conjonctif fibreux)
- Lame basale de l’épithélium digestif
L’épithélium du bonnet est pluristratifié kératinisé. A l’inverse d’un épithélium stomacal classique, il n’est pas glandulaire et ressemble donc davantage à l’épithélium œsophagien dont il diffère toutefois par la forme moins aplatie des cellules les plus différenciées. La couche germinative repose sur une lame basale sur laquelle sont ancrées les cellules souches épithéliales. Les cellules issues des mitoses de ces cellules souches et qui perdent l’ancrage à la lame basale se différencient progressivement vers la lumière du bonnet. Elles produisent les précurseurs de la kératine qui forme la couche cornée tapissant la lumière. L’épithélium surmonte un chorion de tissu conjonctif fibreux.
Photographie : Jean-Pierre Moussus
- Portions d’épithélium digestif
- Ciliés du genre Dasytricha (Eucaryotes unicellulaires)
- Restes de parois de cellules végétales
- Bactéries, Archées et champignons unicellulaires
L’animal ingère des végétaux dont les restes de parois cellulaires sont visibles dans la lumière du bonnet. Une grande partie de ces végétaux est digérée par les symbiotes microbiens dans la panse qui précède le bonnet. Ce dernier mène une fraction du contenu de la panse vers une digestion acide et enzymatique qui a lieu dans la caillette. Ce sont des Archées, des Eubactéries et des champignons unicellulaires (levures) qui réalisent la dégradation des végétaux ingérés par la vache. Les populations de ces microorganismes sont régulées par des unicellulaires Eucaryotes ciliés oligotriches dominés par les genres Entodinium et holotriches comme les Dasytricha.
Photographie : Jean-Pierre Moussus
- Fibroblastes et fibrocytes
- Ensembles de fibres de collagène
- Capillaire sanguin (en coupe longitudinale)
- Capillaires sanguins (en coupe transversale)
Toutes les muqueuses digestives surmontent un tissu conjonctif fibreux appelé chorion. Principalement constitué d’un enchevêtrement de fibres de collagène produites par les fibrocytes (dérivés de fibroblastes par différenciation) baignant dans une matrice gélifiée, il est aussi richement vascularisé. Les nombreux capillaires sanguins présents permettent des échanges entre le contenu du tube digestif et le sang. Le chorion joue également un rôle structural important dans la paroi digestive.
Photographie : Jean-Pierre Moussus
- Contours de fibres musculaires lisses (en coupe longitudinale)
- Noyaux de fibres musculaires lisses
- Endomysium (tissu conjonctif fibreux)
- Capillaires sanguins (en coupe transversale)
Le chorion surmonte une musculeuse constituée de fibres musculaires lisses dont les contractions permettent de faire progresser le bol alimentaire le long du tube digestif. Les fibres musculaires lisses sont fusiformes et ne possèdent qu’un seul noyau alors que les fibres musculaires striées squelettiques sont plurinucléées. Chaque fibre musculaire est entourée d’une très fine couche de tissu conjonctif appelée endomysium.
Photographie : Jean-Pierre Moussus
Référence : DIG33
Coupe histologique réalisée par : Henri-Gabriel Dupuy
Information(s) : Orientation : coupe transversale de la paroi Coloration : trichrome de Masson
Dans le tube digestif des Ruminants, le bonnet fait suite à la panse (ou rumen) et constitue une partie non glandulaire de l’estomac. La paroi est formée de replis, les villosités, elles-mêmes replissées ce qui augmente la surface d’échange. Le contenu du bonnet est constitué de restes de tissus végétaux et de nombreux symbiotes microbiens taxonomiquement variés qui participent de la digestion.
Photographie : Jean-Pierre Moussus