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Anémone verte avec ses symbiontes

Coupe transversale de tentacule

  • Ectoderme
  • Mésoglée
  • Gastroderme

L’anémone verte est un animal appartenant à l’embranchement des Cnidaires. L’organisation générale de ces animaux apparaît clairement sur une coupe transversale de tentacule. L’ectoderme est un épithélium au contact du milieu extérieur. Il est formé pour l’essentiel de cellules myopépithéliales prismatiques entre lesquelles se trouvent également des cnidocytes (cellules défensives et impliquées dans la capture des proies) et des cellules sensorielles. Le gastroderme est l’épithélium qui tapisse la cavité gastrique qui se prolonge à l’intérieur des tentacules. Il est également constitué de cellules myoépithéliales impliquées dans la digestion des particules alimentaires. Entre les deux épithéliums se trouve la mésoglée, une couche de matrice extracellulaire largement constituée de fibres de collagène.

Photographie : Jean-Pierre Moussus

Histologie de l’ectoderme et du gastroderme

  • Ectoderme
  • Mésoglée
  • Gastroderme
  • Prolongements contractiles des cellules myopépithéliales gastrodermiques
  • Prolongements contractiles des cellules myopépithéliales ectodermiques
  • Filaments urticants issus des cnidocytes ectodermiques

Cette image permet de détailler l’histologie des deux feuillets tissulaires ectodermique et gastrodermique. Les cellules myoépithéliales des deux tissus envoient contre la mésoglée des prolongements cellulaires contenant des unités contractiles semblables à celles des muscles d’autres animaux. La contraction de ces prolongements permet aux anémones de mouvoir leurs tentacules et de se rétracter en cas de contact. Ces prolongements sont en effet entremêlés avec des fibres nerveuses liées aux cellules sensorielles situées entre les cellules myoépithéliales. Dans l’ectoderme, les cnidocytes peuvent, en cas de contact avec un corps étranger, dévaginer un filament urticant de nature protéique. Ce harpon cellulaire est projeté lorsqu’un objet touche une petite partie de la cellule appelée cnidocil. Il s’ensuit une augmentation considérable de la pression osmotique dans le cnidocyste (vésicule qui contient le filament) qui la fait éclater en projetant le filament. L’accélération produite est de l’ordre du million de g, un record du monde pour une structure biologique ! La proie atteinte par des dizaines de filaments à la fois se retrouve paralysée et attachée à l’anémone qui va ensuite progressivement en digérer les fragments qui se retrouvent dans sa cavité gastrique.

Photographie : Jean-Pierre Moussus

Histologie de l’ectoderme et du gastroderme (suite)

  • Ectoderme
  • Mésoglée
  • Gastroderme
  • Cnidocytes
  • Cellules myoépithéliales gastrodermiques
  • Dinoflagellés photosynthétiques symbiotiques du genre Symbiodinium

De nombreuses anémones et coraux abritent des symbiontes chlorophylliens dans les cellules de leur gastroderme. Ces unicellulaires eucaryotes sont des Dinoflagellés du genre Symbiodinium. Ils se retrouvent dans le cytoplasme des cellules myoépithéliales après avoir été phagocytés par ces dernières. Toutefois, au lieu d’être digérés comme des particules alimentaires, ils sont conservés dans leur compartement intracellulaire. Leur capacité à réaliser la photosynthèse et à recycler l’azote minéral produit par le catabolisme de l’anémone permet à cette dernière de bénéficier de sucres et d’acides aminés produits par leur partenaire unicellulaire. L’anémone favorise l’activité photosynthétique en concentrant le dioxyde de carbone dans les compartiments abritant les symbiontes. Ces partenaires symbiotiques permettent aux nombreuses espèces de coraux de subvenir à l’intense demande énergétique liée à la biominéralisation dans les écosystèmes coralliens.

Photographie : Jean-Pierre Moussus

Ovaire avec ovocytes

  • Ovaire
  • Ovocytes à différents stades de maturation

Cette image montre l’ovaire de l’anémone. Chez les Cnidaires, les sexes sont en général séparés. Il s’agissait donc ici d’une femelle. L’ovaire se présente comme un renflement de la paroi de l’animal qui prend naissance au niveau du gastroderme. Les ovocytes entament alors une maturation au sein de l’organe. Plusieurs stades sont distinguables ici par la taille des cellules. Les gamètes sont libérés dans le milieu et la fécondation est externe. Des facteurs environnementaux comme la photopériode ou les phases de la lune synchronisent l’émission des gamètes et augmentent la probabilité de leur rencontre.

Photographie : Jean-Pierre Moussus

Détail du gastroderme

  • Ectoderme
  • Mésoglée
  • Gastroderme
  • Cellule myoépithéliale gastrodermique avec prolongement contractile et cils apicaux
  • Prolongements contractiles des cellules myoépithéliales gastrodermiques mêlés à des fibres nerveuses
  • Dinoflagellés photosynthétiques symbiotiques du genre Symbiodinium

Sur cette image, il est possible d’estimer le nombre moyen de symbiotes par cellule gastrodermique. Il est d’environ 4 à 8 par cellule. Par ailleurs, le prolongement contractile d’une cellule myoépithéliale est bien visible. Les cellules myoépithéliales gastrodermiques sont ciliées ou flagellées. Les mouvements de ces organites permettent d’entretenir un courant d’eau qui parcourt la cavité gastrique. Les particules alimentaires issues des proies entrent ainsi dans la cavité gastrique par son orifice unique situé entre les tentacules. Elles sont ensuite phagocytées et digérées par les cellules myoépithéliales.

Photographie : Jean-Pierre Moussus

Référence : CNIDAIRES6

Coupe histologique réalisée par : Henri-Gabriel Dupuy

Information(s) : Orientation : coupe transversale Coloration : trichrome de Masson modifié